BIENVENUE DANS NOTRE UNIVERS

Eh bien, nous voici rendus à notre projet de voyage de retraite. Nous avons créé ce blog pour que vous puissiez prendre de nos nouvelles et nous accompagner pendant ce périple que nous caressions depuis quelques années.







samedi 31 juillet 2010

La dernière journée en Alaska












































Finalement, ajourd'hui, c'est notre dernière journée en Alaska après 66 jours de voyage et 14000 km. Nous sommes restés 3 semaines et ½, à visiter les villes et villages, à sillonner les routes et à faire des balades en bateaux pour visiter la côte. C'est vrai que l'Alaska est un pays dont le climat est difficile et dur. Mais c'est aussi un pays charmant et ce soir, j'ai un peu de vague à l'âme de devoir partir. Il me semble que je serais restée encore, malgré la pluie, les nuits glaciales et le vent. Nous avons rencontrés des gens charmants et vraiment agréables.




Notre dernière balade fut celle de Seward. Une journée en bateau, à voir des glaciers, des baleines (Orcal, Baleine à bosses, dauphins) des oiseaux marins, des étoiles de mer s'accrochant aux rochers, des loutres de mer, des lions de mer et des petits icebergs. Il ne pleuvait pas, mais il faisait froid. Regardez les photos et voyez comment un glacier peut être gros par rapport aux bateaux. Et c'étaient des bateaux assez gros, environ 30 à 50 passagers. De toute façon, il fait froid sur la côte à cause des glaciers. Lorsque le vent dégage le temps, il passe par les glaciers et se refroidit inévitablement et cela devient glacial. Finalement, la température est confortable lorsque c'est nuageux. Les gens viennent en Alaska pour la pêche. Nous nous sommes contentés sur les fruits de mer et le poisson. Nous en avons mangé à sassiété.


Présentement, nous sommes à Anchorage. Nous y avons fait un dernier tour. Demain, nous partons donc pour le Canada et nous prenons notre chemin de retour. Notre destination est Inuvik dans les Territoires du Nord Ouest. Nous ne savons pas encore si nous pourrons nous y rendre, car il semblerait qu'il y a eu de nombreuses inondations et que la route est bouetteuse et pose des difficultés. De toute manière, nous devons nous rendre à Dawson City et nous évaluerons à ce moment là.


Est-ce que je reviendrais en Alaska? oh!Oui! Mais probablement, j'y ferais un voyage différent. Une croisère peut-être. Cela nous permettrait de voir Juneau que nous avons manqué. En regardant, le chemin qu'il nous reste à faire, nous avons décidé de ne pas y aller à moins que nous ne puissions pas nous rendre à Inuvik.




Maintenant, à propos de ce qui est dit sur l'Alaska. Le gaz coûte 88 cents le litre,ici, et pas $2. Les grizzlis ne sillonnent pas les routes. D'ailleurs, lorsqu'on parle avec les gens du coin, ils nous disent qu'il n'y en pas. Ils sont loin dans la montagne. Nous en avons vu plus empaillés que vivants. Chaque centre d'information touristique ou musée a son grizzli empaillé. Parfois il arrive qu'un ours noir ose s'aventurer, comme Hier, le garde du parc avait aperçu sur le bord de la rivière une mère et 3 petits. Ce qu'on voit sur les routes: orignaux. porc-épics, lièvres et parfois des wapitis et pour cela il faut être tard le soir ou très tôt le matin. Pour ce qui est de la nourriture, c'est un peu plus cher qu'au Québec dans les épiceries et les restos aussi. Il est difficile de manger en bas de $40 pour 2 personnes, le midi. Pour ce qui est des mouches, celui qui a écrit le livre sur l'Alaska en disant que c'était le pays des mouches et qu'il y en avait pour se mourrir, n'est jamais venu au Québec, en particulier à la pêche dans le parc des Laurentides. Là on peut dire qu'il y a des "mosquitoes" en quantité, pas en Alaska. Comme ce soir, il a fait plus chaud aujourd'hui, et les mouches noires se font plaisir, mais il n'y en a pas à la tonne; un peu d'encens anti-moutiques et le tour est joué, on a la paix pour le restant de la soirée.

Danielle










vendredi 30 juillet 2010

Je m'ennuie du Québec
















Ma presque soixantaine m'a ramené tôt aux toilettes, ce matin. Encore une fois. Il est 6h15. Je suis surpris par la chaleur et je regarde le ciel. Je me réjouis en contemplant le ciel bleu qui nous avait gâtés durant toute la journée d'hier à Homer.

"Belle journée pour changer de camp et aller à Seward ce matin", pensai-je, ravi de la perspective d'une seconde journée au sec.

Je prends le temps de me faire un bon café chaud et de griller une cigarette tout en admirant la flore verdoyante qui nous entoure. Et...la pluie commence à tomber !? Quelle déception !

"Comment ai-je pu me méprendre à ce point et confondre le ciel", me demandai-je en pensant à l'abri tout mouillé et à l'humidité que nous subirons tout à l'heure dans l'auto alors que nous nous dirigerons vers Seward.

En fait, le ciel n'était pas bleu; il était gris teinté de bleu. Un bleu de pluie sans nuage. Ce que j'avais pris pour l'évaporation matinale qui cachait un ciel bleu n'était, en fait, qu'un triste ciel gris uniforme qui s'apprêtait à délester son eau.

Et je me mets à rêver de mon Québec presqu'inconnu des gens d'ici et dont le ciel n'a plus de cachette. J'envie les journées ensoleillées du Québec et les journées prévisibles de pluie. Je n'ai plus le goût de comprendre les Natives aujourd'hui. Je retournerais chez nous.

Les conditions climatiques sont tellement maussades, ici, que j'essaie, à nouveau, de rationnaliser la présence des humains dans ce pays austère et dur. Les touristes n'ont aucun mérite à venir passer quelques semaines, ici, en été, sous la pluie quotidienne et les grands vents. Ils retourneront dans leurs patelins en se vantant d'être allé dans cette ingrate Alaska. Et ils conteront mille et une histoires toutes plus extravagantes les unes que les autres, vraies ou fausses, pour exagérer leur exploit. D'autres, les résidents saisonniers, retourneront aussi à la maison, en Arizona, au Texas ou en Californie, après avoir fermé leurs maison d'été. Ils ne subiront pas les rigueurs de l'hiver. Ils aiment les étés d'alaska pour deux raisons : les paysages et la faune. Ils sont amateurs de chasse et de pêche et ne prélèvent de l'Alaska que ce qui fait leur affaire. Les centaines de milliers de personnes qui habitent Anchorage, protégées presque douilletement par la proximité des maisons, des gratte-ciels et des édifices gouvernementaux, espéreront l'arrivée hâtive du printemps. Par contre, les Natives des petits villages, eux, passeront un hiver froid, dans la gelure, la face giflée par les grands vents glaciaux. Ce sont eux, surtout, qu'il faut admirer. Quelle combativité et quel instinct de survie !

Oui, il y a des jours en Alaska où on se surprend à rêver de revenir instantannément à la chaleur du Québec. Il y a des jours où on est tanné du froid, de cette pluie incessante, de ces brouillards qui enveloppent personnes et montagnes. On se réjouit parce qu'il pleut moins, un peu, parfois.

Pour l'instant, la pluie s'est remise à tomber et le temps s'est rafraîchi. Mes doigts gèlent sur la tasse à café qui s'est refroidie dans le temps de le dire. J'entre dans la tente-remorque pour me réchauffer quelque peu et me surprends à écrire ce petit texte aussi maussade que la température qui me recouvre le coeur. Je n'ai plus le goût de l'Alaska ce matin. Je n'ai plus le goût de retourner les sourires des Sourdought chaussés de leurs cuissardes, la face cachée par leurs longues chevelures et leurs barbes ébourrifées.

Et pourtant, aujourd'hui, malgré le froid et la pluie, je sais très bien que je me surprendrai, moi aussi, à admirer ces paysages magnifiques et majestueux, ponctués d'orignaux, de loups, de wapitis et de cerfs. Je sais que les chaleureux Alaskans m'arracheront un sourire.

C'est encore un petit oiseau qui m'a fait sourire en premier ce matin en déposant un baiser sur mes lèvres.

Danielle, souriante, me demande "Puis, comment çà va ce matin ?"

- "Bof", fais-je, en m'efforçant de lui rendre son sourire. "Il pleut encore et j'étais en train d'écrire un petit texte vide-coeur" que je lui lis.

- "C'est un bon texte", évalue-t-elle.

- "On le publie ?", lui demandai-je.

- "Ben oui, çà fait partie du voyage !"

"Allez", me dis-je, "Il faut s'accrocher..."

Gilles






mercredi 28 juillet 2010

La plus belle journée ensoleillée





















Savez-vous comment reconnaître un Alaskan d'un touriste ? (Réponse à la fin)

Aujourd'hui fut une de nos plus belle journée en Alaska. Et pourquoi? Il faisait beau, frais, mais un soleil à ravir et le ciel bleu, une journée rare...très rare; de plus, nous avons décidé de faire un tour en mer, en bateau, et de nous rendre à Seldovia qui est de l'autre côté de la baie en face de Homer. Et ce fut une belle décision. Nous y avons découvert un village fort agréable, charmant et tranquille et surtout une histoire, une histoire liée à la vie et aux conditions climatiques.

Seldovia a été fondée dans les années 1870 par les russes. L'activité principale la pêche et la mise en conserve. Même lorsque l'Alaska passa aux mains des Américains cette activité continua, s'y ajouta l'exploitation de la forêt et du charbon. Comme bien des villes portuaires, elle était bâtie sur pilotis avec des trottoirs en bois. Mais un vendredi, de mars 1964, un énorme tremblement de terre secoua l'Alaska, c'était alors le plus gros tremblement de terre enregistré en Amérique du Nord (Richter 9,0). Et avec un tremblement de terre sur les côtes arrive un tsunami qui emporta le village et les industries. Le village n'a jamais réussi à reprendre son activité économique d'avant et est devenu un lieu de villégiature. Il a été rebâti mais sans les pilotis. Par contre, il reste des vestiges. J'ai donc mis des photos qui illustrent bien ce que c'était. Nous avons aussi pris un café dans un petit café bien typique et Gilles en a bien profité. Si vous regardez bien les photos vous pourrez constater le ciel bleu.

Depuis quelques jours que nous sommes sur le bord de la mer nous en avons profité pour manger du poisson et des fruits de mer. Le Saumon est le roi mais il y a aussi le flétan. Je pense à mes parents qui se régaleraient à tous les jours, eux qui ne manquent pas une occasion de manger un bon poisson.

Ici à Homer, il y a beaucoup d'orignaux. Ce matin nous avons vu une mère et son petit sur le bord du chemin et ce soir ce fut une mère et deux petits (photo). Il est clair que les gens d'ici ont de quoi se nourrir en venaison et en poisson.
Alors que nous étions à Ksan Village, un Blanc nous avait dit qu'ici, les gens ne pouvaient pas mourir de faim, même s'ils étaient pauvres. Il y avait du poisson et du gibier pour tout le monde.

Demain nous partons pour Seward qui sera notre dernière destination, ici sur le continent en Alaska.

Différence entre un touriste et un Alaskan ? Rép.: les touristes sont habillés comme des ours alors que les Alaskans sont en shorts et en T-shirts, les malades !!!! Çà paraît qu'il fait très froid en hiver. Pour eux, un été entre 8 et 15 degrés, c'est la Floride.

Danielle

mardi 27 juillet 2010

Température et gens de l'Alaska






Merci pour vos commentaires. Ils sont vraiment appréciés. C'est le soir, tard, que nous écrivons sur le blogue. Çà nous permet de faire le point sur nos journées et, bien entendu, çà nous sert de journal de voyage car nous savons très bien que nous ne serons pas prêts de revenir ici. Non pas que ce n'est pas beau mais, plutôt, parce que c'est "far far lointain".
Je vais revenir un peu au sérieux car, si je continue mes histoires romancées, vous ne serez plus si nous sommes sérieux ou pas.
Je dois d'abord vous parler de la température, ici, en Alaska. Nous avons parcouru le pays du nord au sud. Nous avons discuté avec beaucoup de gens et nous avons maintenant une bonne idée de la température. Nous pensions, au début, que nous étions tomber sur une mauvaise période de température. Et bien non ! C'est la température normale en été. Il pleut à tous les jours ou presque; le thermomètre oscille entre 8 et 15 degrés durant le jour et il vente beaucoup. Plus nous en parlons et plus les gens nous disent que c'est la température normale. Je dois vous dire que, souvent, on s'en passerait bien de la température normale. On est toujours mouillés; le linge et les draps sont souvent humides et le système de chauffage de la tente-remorque ne cesse pas de fonctionner. Nous sommes toujours surpris de voir quelques rares campeurs en tente. Ils sont très courageux. Nous sommes toujours surpris, aussi, d'entendre les Natives nous dirent qu'ils adorent cette température. Enfin, il en faut pour tous les goûts. Si vous prévoyez un jour venir en Alaska, un bon conseil : des vêtements chauds et des imperméables. Aujourd'hui, il faisait beau car... il pleuvait moins.
On apprécie énormément notre génératrice ainsi qu'une fournaise que nous avons achetée pour chauffer notre abri extérieur. On pensait que l'abri nous servirait contre les mouches mais, finalement, il nous sert beaucoup plus contre la pluie. Par contre, il faut dire que, le matin, çà dort très bien avec le bruit de la pluie sur les parois de la tente-remorque. On dirait que cette pluie constante nous berce dans un sommeil profond.
De toutes les provinces visitées, c'est en Alaska que nous avons trouvé les gens les plus "friendly". Les gens sont aimables, joviaux et généreux. Généreux ? Aujourd'hui, nous nous sommes arrêtés dans un petit café très sympathique d'Homer (photo). Nous avons commandé 2 cappucinos et 2 biscuits au chocolat. Nous avons parlé avec le propriétaire et lui avons demandé quels saumons étaient les meilleurs au goût : sans hésitation, il nous a répondu que le King Salmon (le saumon que nous avons vus sauter hors de l'eau tel des dauphins lors de notre croisière à Whittiers) ainsi que le Silverhead . Le King Salmon est le saumon le plus dispendieux (15$/lb). Le Silverhead est apprécié car il ne possède pas l'arrière-goût caractéristique des poissons. Et bien, croyez-le ou non, ce gentil monsieur est parti, tout de go, est allé dans son freezer personnel pour nous ramener un magnifique filet de Silverhead qu'il nous a offert gracieusement. Le saumon qu'il nous a donné coûtait plus cher que le goûter que nous venions de prendre dans son café. Ce genre de comportement est caractéristique des gens de l'Alaska. La même chose nous était arrivé à Fairbanks où un sculpteur m'a donné une sculpture dans un os de l'ancêtre préhistorique du Buffalo (il y a 12000 ans) et dont la base était en ivoire de mammouth. Vous pouvez imaginé cela ? Ici, les ossements préhistoriques sont courants comme une livre de café chez Métro mais... ils sont dispendieux. Nous pensons que la température est si aride ici que les gens ont développé un esprit d'entraide plus important qu'ailleurs. Oui, les gens d'Alaska sont bien généreux et ils sont vraiment contents de voir des touristes qui s'intéressent à eux.
Aujourd'hui, nous sommes allés visiter Homer. Rien de très palpitant à part les paysages et quelques petites boutiques sympa. On dirait qu'on s'habitue aux paysages. Les montagnes enneigées nous émeuvent moins qu'avant bien qu'on ne peut faire autrement que de les remarquer et d'en parler, Danielle et moi. Sur la photo de droite, la montagne enneigée est... un volcan encore en activité. Ici, il y a 4 volcans dont 2 sont encore en activité.
Faudra que je vous reparle des sculptures d'Alaska. Tellement de choses à dire.
Demain, nous poursuivons notre visite d'Homer et nous nous dirigerons, par la suite, vers Seward. Nous voulions allé voir les grizzlis au parc de Katenaï mais çà coutait 400 $ par personne. Nous avons préféré garder cet argent pour retourner, plus tard, à Juneau si la mer le permet.
Gilles

lundi 26 juillet 2010

Anchorage la sympathique


















Finalement, nous avons passé 1 semaine à Anchorage. Non pas que la ville est d'une beauté extraordinaire, mais il y avait toujours un coin à découvrir. Il est vrai que nous avons pris 1 journée pour faire réparer l'auto et faire vérifier les freins de la tente remorque qui finalement étaient en très bon état. Les gens du garage étaient très sympathiques. C'est la qualité première des gens de l'Alaska. Ils sont bien contents de nous accueillir, malgré le fait qu'il y ait beaucoup de touristes en Alaska. Et il y en a du touriste: les bateaux de croisières, le train, les autobus, les convois de VR et ceux comme nous qui voyagent en solo. Cela fait pas mal de monde durant l'été et tout cela se passe pendant environ 2 mois.

Nous avons eu l'occasion de visiter le Centre d'interprétation des arts des Natives. Cette vsite fut très intéressante: nous avons pu entendre des chants, voir des danses et voir des démonstrations de leur art. Sculpture de totem, fabrication de vêtement en fourrure à la main, fabrication de bijoux, fabrication de mocassins, perlage de vêtements, fabrication de kayak. Tout cela sous un même toit. Ce qui est intéressant à savoir c'est que là, toute personne étant de descendance native ou autochtone est reconnue comme telle. Pas besoin de papier et de statut officiel contrairement au Canada. Nous avons eu l'occasion d'apprendre que les Esquimaux de l'Alaska, ceux de la Russie et les Inuits du Canada parlent la même langue, en différents dialectes, et sont la même peuplade.

Nous avons bien sur magasiné au centre ville qui offre beaucoup de magasins pour les souvenirs. Anchorage est bien pourvue en magasins, tout y est des grosses épiceries à Costco. J'y ai trouvé de beaux tissus pour mon quilting.

La dernière journée fut une croisière pour aller voir les glaciers. Saviez-vous qu'il n'y avait pas de port à Anchorage. Pourtant elle est sur le bord du Pacifique, mais dans un bras de mer, ce qui fait que l'eau est peu profonde et les marées sont longues. Il fallait donc aller à Whittiers. Nous avons donc pris une excursion de 4 heures et sommes partis par le train pour se rendre à notre bateau de croisière. Quand nous sommes arrivés à destination, nous avons vu le bateau et nous avons fait HO!!! Quel beau bateau!!! Et là nous attendait un gentil monsieur qui était chargé de nous amener à bon port. Nous avons donc pris un bus pour nous rendre. Mais nous n'allions pas dans la direction du beau bateau et là nous avons aperçu le bateau. Ha!!! que nous avons fait. Cela changeait de grosseur, vous pouvez le constater par vous même. Mais...

Une fois rendu sur le petit bateau, il n'était pas si petit après tout. Nous avons fait une super croisière. Le personnel fort gentil et attentionné, un capitaine qui avait le goût de nous en donner, un repas très bon et journée tout à fait extraordinaire. Ce fut une de nos belles journées du voyage. Quelle beauté que ces glaciers, de couleur bleue, de les voir se terminer dans la mer, de voir tomber des morceaux dans la mer et de les voir flotter. Nous avons vu aussi des saumons "King Salmon" sauter dans la mer comme le font les baleines; et ils nagent à une telle vitesse. C'est incroyable. Nous avons vu des loutres de mer et des paysages extraordinaires. Il faut dire que les glaciers font en sorte de rendre les paysages à couper le souffle.

Ici les gens pêchent le saumon et pour cause, il y en a du poisson!!!
Cette croisière a terminé notre séjour à Anchorage. Et le gros bâteau est le Diamond Princess de la cie Princess of The Sea. Cette compagnie possède aussi un train et quel train! Comme le bateau!

Prochain rendez-vous Homer
Danielle



dimanche 25 juillet 2010

Çà y est ! C'est arrivé !!!

On était campé à Eagle River Provincial Park près d'Anchorage, là où les ours ont décocrissé les poubelles.
3h00 du matin : je me réveille. J'étais brûlé la veille et je me suis couché vers 20h30. Après 6h00 de sommeil, c'était inévitable, fallait que je me réveille. J'avais espéré filer jusque vers 6h00 du matin. Ben non, 3h00 du matin, réveillé ben raide.
En dehors de la tente-remorque, il fait froid comme d'habitude : entre 8 et 12 degrés. Je m'habille en multi-couches : un T-shirt, un 2e T-shirt, un 3e gilet à manche longue puis un gilet de coton ouaté à capuchon, paire de jeans, bas épais et espadrilles doublées. Le froid me saisit quand même quand je sors dehors et je suis surpris de la noirceur de la nuit. À Fairbanks, le jour était omniprésent mais, ici, le soleil se couche vers minuit tente et se lève vers 4h00 du matin.
Vite, un café chaud pour me réchauffer au plus crisse. J'utilise une lampe de poche pour m'éclairer car on est "en autonome" ici. Pas d'électricité et je veux ménager la batterie. Cé pas le temps de partir la génératrice en plein milieu de la nuit.
Pendant que le café commence à chauffer, j'en profite pour aller au "pit toilet". Ostie que çà chlingue là-dedans ! Pis les fesses te collent tout le temps sur le banc qui est toujours humide. Enfin, çé fait... pis je retourne au camp.
Je dézippe la porte avant de l'abri extérieur dressé juste à côté de la tente-remorque et j'allume une bougie que je place sur la table à pique-nique. Au moins, je vais être à l'abri du vent. Je me verse une tasse de café bien chaud, je récupère 2 lampes de lecture portatives, j'allume une cigarette et je m'installe tout au fond de l'abri pour lire un livre de sculpture en attendant que Danielle se réveille... dans 3 ou 4 heures !!! C'est quand même plaisant de profiter de ce moment de quiétude et de silence.
Je ne suis pas installé depuis 20 minutes que j'entends comme un renâclement à l'extérieur !? Je m'inquiète et je tends l'oreille. Silence... J'ai imaginé sans doute. Je me replonge dans ma lecture. Mais, alors que je m'apprête à éteindre mon mégot de cigarette, je lève les yeux et, HORREUR, j'aperçois une énorme masse sombre devant la porte de l'abri : un ÉNORME grizzli passe, très lentement, le nez au sol, devant la tente. Le coeur me fait 3 tours. Je panique, figé.
Y m'as-tu vu ? Que çé qu'y fait là ??? Y m'a pas vu ??? Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai aucune arme. L'ostie de poivre de cayenne est resté dans la tente-remorque, bien entendu. Le tisonnier est à côté de l'emplacement du feu de camp, de l'autre côté de l'ours. Je freak vraiment. Que çé que l'ours va faire ? Y vas-tu continuer ? Y va-tu me voir ? Comment çà se fait qu'y m'a pas senti ??? Je suis coincé comme un rat. L'abri est fermé des 3 côtés. J'essaie de contrôler ma peur et me dit qu'il va continuer son chemin. Mais là... il tressaute : il vient de sentir ma fumée de cigarette. Il recule, me regarde, se met à branler la tête de gauche à droite en retroussant ses babines. Là, là... je panique ben raide. Il vient de comprendre que j'étais là et... il s'avance vers moi en me regardant la tête basse, hypocritement, en renâclant. Là, chus dans la marde. Pas à peu près. L'idée me vient de faire comme dans les livres. Je me lève lentement de ma chaise, lève les bras dans les airs pour me montrer "gros" et lui parle lentement. Mais... que çé qu'on dit à un ours qui s'apprête à vous bouffer ????
- Hééé....Héééé....Héééé ! fais-je doucement. Fais attention à ce que tu vas faire là, lui dis-je d'une voix stressée.
Il doit sûrement se rendre compte de ma nervosité car il continue d'avancer lentement en se dodelinant la tête et me regardant un peu de côté maintenant. Le truc marche pas. Je m'en rends compte et... je panique. Je me baisse rapidement maintenant et dézippe la porte arrière sans le quitter des yeux. Vous dire que j'ai eu la chienne... c'est rien. C'est fait : je sors par en arrière !!! Mais lui... yé dans la tente maintenant. Là, çà se précipite. Je cours rapidement autour de l'abri et va me saisir du tisonnier pendant que j'entends la tente brasser. L'épais va tout décâlissé !!!
J'ai pas pensé un instant à Danielle qui dormait dans la tente-remorque. Je voulais d'abord survivre. Égoïste mais... cé çà !
Ausitôt que j'ai senti la poignée du tisonnier dans ma main, j'ai senti l'adrénaline monter et j'ai senti que tout était possible maintenant. Là, je me suis dit : Mon tabarnak, asteure, tu vas en manger une câlisse ! Cé pas un tisonnier ordinaire : c'est plutôt une barre de fer en forme de tisonnier qu'on avait acheté en Ontario au tout début du voyage. Çà faisait des années que je voulais m'acheter un bon tisonnier pis là, j'en avais trouvé un. C'est à cet instant que, pour la première fois, j'ai pensé à Danielle. Fallait pas qu'elle reste dans la tente-remorque. J'ai pensé à la boite de nourriture qu'on avait laissé dans la tente-remorque. S'il fallait que l'ours décide de rentrer là-dedans...
Mais v'la l'ours qui sort de l'abri. Y m'a pas suivi par en arrière. Y s'est juste reviré et il sort par où il était rentré.
Je me suis reculé, ai levé à nouveau les bras dans les airs avec le tisonnier pour essayer de l'intimider mais... rien à faire... il vient maintenant vers moi.
Au diable de me coucher à terre et de faire le mort, j'ai serré le tisonnier et je l'ai frappé aussi fort que j'ai pu en plein sur le museau. Ostie qu'y a levé !!!!! J'ai été surpris.
Et là, en même temps, j'entends une voix plaintive qui dit :
- Ayoye ! Maudit, Gilles, que çé que tu fais là ?
C'était...Danielle ????
J'étais déboussolé. Je me demandais ce qu'elle faisait là. Je ne savais plus quoi faire : retaper l'ours ou regarder ce que Danielle était en train de faire ?
Alors que la confusion augmentait, je l'ai encore entendu dire :
- T'es-tu en train de rêver, toé là ?
- Hein ?
Ostie. J'étais mêlé ben raide. Le temps que les idées se replacent et... ben oui, je venais de faire un cauchemar.
Danielle m'a regardé, l'air amusé, pendant que, confondu, je me suis retourné dans le lit, un peu gêné, le coeur battant, essouflé mais, enfin... libéré.
- Tu m'as donné un coup de coude dans le front, se plaint-elle maintenant.
J'avais rêvé.
Maudit Alaska ! Y a pas à dire... çà travaille le subconscient !
Ben oui. Çà y est ! C'est arrivé : j'ai dû me défendre contre un ours... dans mon sommeil.
:-)
Gilles

jeudi 22 juillet 2010

Des sculptures plein la tête




J'ai vu tant de choses ! Tant de belles choses : des montagnes, des animaux de toutes sortes, des "natives" (c'est comme çà qu'on appelle les autochtones dans le Canada anglais), des bateaux de pêcheurs, des villages de pêcheurs.

J'ai craint de camper en Colombie-Britannique, au Yukon et en Alaska, à cause des ours qui sont omniprésents bien qu'on les voit peu souvent. Leurs traces sont partout, même sur les poubelles anti-ours qu'ils essaient d'ouvrir à coup de griffes et de dents (voir photo). Nos cannettes de cayenne ne nous ont pas servi mais nous sentons leur présence autour de nous. On aura beau dire... on y pense à tous les jours. J'ai appris que lorsqu'un grizzli attaque, on fait le mort, mains croisées derrière la nuque et pack-sac sur le dos, relplié en position foetale pour protéger nos organes vitaux (coeur, estomac, intestin...). Un grizzli est capable, après quelques instants de reconnaître un homme et, bien qu'il l'aura probablement blessé, le laissera vivant. Un ours noir, par contre, ne pardonne pas. La consigne : si un ours noir attaque... il faut absolument se défendre car, lui, il ne lâchera pas. Çà fait une drôle d'ambiance de camping et de voyage. C'est stressant mais très stimulant à la fois. On est toujours sur l'adrénaline. Ceci dit, je peux vous garantir que nous avons beaucoup plus d'ours au Québec qu'en Alaska. Quand même... c'est bien plaisant.

Tout ceci mêlé ensemble, j'ai hâte de revenir et de ressentir les effets sur les sculptures que je ferai. C'est certain que je voudrai sculpter des masques, des totems et des caricatures d'animaux, des caricatures de "natives", de "raven" (corbeau) et de "sourdought". Un sourdought, c'est l'expression qui désigne les anciens prospecteurs d'or d'Alaska. D'ailleurs, ici, ce n'est pas rare, surtout dans le backcountry, de rencontrer des barbus à cheveux longs camouflés de chapeaux à large rebords. Hilarant et étrange à la fois. Fascinant !

Si vous saviez l'influence que les corbeaux ont, encore aujourd'hui auprès des "natives". Le corbeau est l'image la plus souvent sculptée dans les masques et totems. On vénère le corbeau car il est "smart" (intelligent). Nous avons entendu, moi et Danielle, un corbeau imiter un chihuahua dans un terrain de camping. Il n'est pas rare que les corbeaux imitent les cris de prédateurs et, profitant de l'effroi, volent le butin des autres animaux. Ce sont vraiment des oiseaux sacrés ici. Malheur à quiconque osent tirer un corbeau. Il se fera tirer à coup de fusil lui aussi. Je le comprends très bien maintenant mais çà m'a pris beaucoup de discussions avec les "natives" pour arriver à saisir toute l'importance du corbeau chez eux. À chaque jour, je m'imprègne des symboles des "natives", de leurs couleurs, de leurs formes...

Je m'ennuie de sculpter... vraiment. C'est très difficile de voir toutes les oeuvres et les sculpteurs que j'ai rencontrés et de ne pouvoir sculpter moi aussi. Je n'ai simplement pas le temps.Il y a tant de choses à voir. Et tant de choses à sculpter... avec respect et modestie.

Un bien beau voyage.

Ce soir, je regardais, le Anchorge Dailey News ! Imaginez en première page : 1- le gagnant du tournoi de fer à cheval, 2- un "piper" de plus qui a encore atterri dans un champ de toute urgence et 3- la sempiternelle garde côtière qui a encore confondu un sauvetage d'avion en mer avec un simple exercice de lancement de fusée de détresse en mer. C'est un autre monde. Un monde palpitant, je vous l'assure.
Gilles

mardi 20 juillet 2010

Parc Denali - Alaska














Nous voici au Parc Denali, le plus célèbre parc de l'Alaska. Il est au centre de l'Alaska et est renommé pour sa faune et sa flore, qui est une vaste toundra. Il n'y a pas d'arbre qui pousse. C'est aussi un paradis pour les "hikers" de haute voltige et pour les alpinistes avertis, car il n'y a aucune piste aménagée et les gens y viennent pour escalader le Mont McKinley, la plus haute montage en Amérique du Nord. On dit qu'il serait plus haut que l'Everest.
Nous avons pris une visite, un tour de bus, pour pouvoir visiter le Parc. C'est la seule façon de visiter le parc, qui est interdit aux autos. Les gens peuvent le sillonner à pieds ou à vélo, tant qu'ils le veulent. Ils peuvent faire des randonnées de plusieurs jours, mais ils doivent signaler leur départ et le jour de leur arrivée. Cependant, nous avons été un peu déçus par le parc. A cause de la façon dont il est exploité. C'est une entreprise privée qui a le contrat d'exploitation du parc et c'est très commercial. A l'entrée du parc, il y a quantité de restos et d'hôtels, cela nous a fait pensé à Mont-Tremblant, mais en moins beau et en moindre qualité.
Il y a tellement d'autobus qui sillonnent la seule route du parc que les animaux se tiennent loin de cette route et sont difficiles à observer. Nous avons joint quelques photos qui vous donnent un aperçu du parc. Le parc est très beau au niveau de ses paysages et la route est périlleuse à faire. Notre chauffeuse d'autobus était vraiment excellente et elle aimait nous parler et nous décrire le parc. Comme vous pouvez le constater nous avons vu quelques grizzlis, mais le loin- vous devrez agrandir cette photo. Nous avons vu des moufflons qui étaient sur le chemin à côté de l'autobus; nous avons vu aussi des caribous et des orignaux. Certains ont cru voir des loups, mais ils étaient si loin qu'il fallait avoir des jumelles. En bon campeurs avertis et amateurs de faune, nous avions évidemment laissé les jumelles dans la tente remorque. Nous n'avons pu voir le sommet du Mont McKinley car il était caché dans les nuages. Les nuages sont provoqués par la neige des glaciers qui fond et c'est pour cela que c'est si pluvieux en Alaska.
Depuis que nous avons quitté Faibanks, il pleut et il pleut. Il vente aussi- pas mal. C'est l'Alaska à son meilleur- de la pluie et du vent et du froid. Il ne semble pas que le soleil veuille nous gâter de sa présence d'ici plusieurs jours selon les prévisions.
Nous sommes présentement à Anchorage. La ville est assez belle et son centre-ville semble intéressant. Nous visiterons cela demain, car aujourd'hui nous avons du faire refaire les freins pour la modique somme de $1500. Grosse job!!! C'est le résultat de la très belle route 99 en Colombie Britannique.
Prochain rendez-vous dans quelques jours pour vous parler d'Anchorage. Gilles a trouvé bien beaux les paysages et il pense à faire des reliefs de montagne.
En passant, nous avons réussi à réparer le zipper de l'auvent et il est réinstallé en permanence sur la remorque.
Danielle et Gilles






vendredi 16 juillet 2010

Le soleil de minuit et le Père Noël
























































Croyez-vous au Père Noel? Vous feriez bien d'y croire car nous avons trouvé la ville où il vit, c'est North Pôle en Alaska à 10 minutes de notre camping. Photos à l'appui et croyez moi, il était très heureux de nous accueillir.
Avant de passer aux choses sérieuses. Pour tous ceux et celles qui ont suivi les dessins animés de Walt Disney, vous souvenez-vous de Balto. Ce chien de traîneau qui avec courage a réussi à ramener son maître et des médicaments pour toute la ville de Fairbanks dans une tempête de neige sans précédent. Eh bien, on disait que c'était une histoire vraie. Cette histoire est bien vraie, voici la photo d'une statue qu'on a élevée en l'honneur du courage des mushers et de leurs attelages, dans le parc du centre ville. On y voit donc Balto, la petite fille, le musher et la chienne de la petite fille.
Nous avons donc visité la ville de Fairbanks ces 3 derniers jours. Ce qui nous fascine, ce ne sont pas les paysages car à Faibanks de ce côté c'est le calme plat. Mais, nous vivons vraiment au soleil de minuit quand il fait soleil. Il est présentement 11h30 et il fait clair. Inutile de dire que nous n'avons pas besoin de fanal pour nous éclairer. Par contre, cela ne pose pas de difficulté pour dormir. Les gens ici sont fascinants, ils sont la richesse de cette ville. Ils sont acceuillants et très gentils. Ils aiment saluer, placoter et demander d'où on vient. Québec les fascine beaucoup.
Nous avons visité un parc qui s'appelle The Pionner Parc. Habituellement, c'est le genre de parc qui fait pas mal touriste. Mais ici on a reconstitué une partie de la vieille ville avec des maisons d'origine qui ont été déplacées dans ce parc. Un ouvrage titanesque et parfaitement réussi. Gilles a fait la connaissance d'un sculpteur Justin Karella (photo). Ce dernier sculpte dans de l'ivoire de mamouth, des cornes de moufflons (photo) et toute espèce de "bones" qu'on lui apporte. Son travail est magnifique. Gilles s'est lié d'amitié avec lui et ils se sont échangés sculptures et e-mail. Comme ce fut une bonne journée pour Gilles, son lien avec Justin lui a permis de créer un autre lien avec un maître coutelier, Bob Hooke. Il est parmi les 4 meilleurs coutelliers en Alaska. Quelle belle journée !! Nous avons également trouvé un Starbucks, alors...
Nous avons pu constater que certains magasins vendaient des vêtements pour garder chaud, comme on en avait jamais vu. Nous avons pu mesurer toute l'ampleur de la vie dans une contrée hostile à la chaleur où la température descend régulièrement à -40F en hiver. Lorsque le soleil disparaît, il fait automatiquement froid. Cela est du au fait que les villes sont bâties sur le pergilisol. Donc la terre n'absorbe pas la chaleur du soliel.
Nous avons également visité le musée de l'Alaska. Nous avons appris que les aurores boréales n'étaient pas dues à l'action du soleil sur les glaciers. Elles sont dues au fait que: 1- le soleil émet des ions qui sont envoyés vers la terre; 2- la terre est entouré d'un champ magnétique composé de segments qui vont d'un pôle à l'autre et les ions viennent se fixer sur ces segments ce qui explique le mouvement; 3-la couleur est due au gaz dans l'atmosphère au moment où les ions frappent le champs magnétique. Finalement, Fairbanks est la meilleur place pour observer les aurores boréales, mais à ces temps-ci on ne peut les voir à cause du soleil de minuit.

Demain, nous partons pour le Parc Denali et Anchorage. Nous aurons un silence radio pour quelques jours.
Si moi je suis distraite, Gilles aime bien massacrer un peu ses choses, comme son paksac. Il a passé dessus avec la roulotte. Pour ce qui est des buns, nous n'en avons pas mangé. S'il fallait que nous mangions tout ce qui est annoncé comme "greatest food around de world", il faudrait entièrement refaire notre garde robe et le froid ne serait pas en cause...
Danielle










mardi 13 juillet 2010

Alaska - le continent





























Finalement, nous avons manqué notre voyage à Juneau. Dimanche matin, la mer était déchaînée et la traversée a été annulée. Cela allait à Jeudi pour reprendre la traversée. Comme nous ne voulions pas perdre ce temps précieux, nous avons décidé de reprendre la route du nord. Ce qui nous a fait réaliser que la population de l'Alaska était très vulnérable et leur survie dépendait des bonnes conditions atmosphériques et de la mer. La moitié des gens de l'Alaska vivent dans des îles ou sur la côte du Pacifique et doivent se déplacer en bateau ou en avion pour avoir accès à des services. La dame du camping nous a dit qu'il arrivait parfois que des gens meurent faute de pouvoir se déplacer vers des hôpitaux.

Nous sommes donc repartis, mais avec quelques avaris sur la tente remorque: le zipper de l'auvent a lâché et nous devons le transporter sur le top du char; nous avons aussi perdu la trappe que ferme l'alimentation électrique de la roulotte, le trou est bouché avec du tape électrique noir, quelle élégance!!
Il nous a donc fallu retraverser une partie du Yukon. La partie la plus spectaculaire est la route qui borde le parc Kluane. Mais à partir de Haines Junction, là la route est difficille et plate et excécrable. Quelques photos vous montreront ces routes. Dans le Yukon, il y a seulement 28000 personnes; ils n'ont donc pas d'argent pour réparer leurs routes et pas d'argent pour se payer de la police. Ils utilisent donc un petit stratagème pour faire croire à une police qui fait du radar: regarder la photo. Et ça marche parce que Gilles est entré trop vite dans zone de 70 et il a freiné brusquement en voyant le char de police, avant de réaliser que c'était un leurre.
Il n'y a pas d'animaux visibles sur le bord du chemin comme le laisse croire certaines personnes, ce qui nous a été confirmé par une résidente du coin. Il y a seulement quelques chevaux sauvages, des mustangs.
Je ne peux passer sous silence deux éléments: les gens sont quand même très fiers de ce qu'ils font, en particulier dans un village de 3 maisons, les meilleurs buns "world famous cinamon buns around the world", mais leur monde est bien petit; les camping provinciaux: pas de douches - pas de toilettes et pas d'eau. Ça coûte pas cher, et t'en a juste pour ton argent, pas plus. Nous nous sommes quand même baignés dans un lac, l'eau était glacée. Il faut être courageux pour se baigner au Yukon.
Une fois la frontière américaine traversée, la route est redevenue belle quelques km plus loin. C'est là qu'on constate la différence de richesse entre les deux étâts: l'Alaska et le Yukon.
Nous sommes donc arrivés à Fairbanks aujourd'hui, qui la plus grosse ville du Nord de l'Alaska et la ville la plus au nord au monde; plus haut que Moscou, Rejavik en Islande et plus haut que la baie d'Ungava. Deux choses: nous sommes arrivés, et, il y avait un feu de forêt; il y a de la lumière 22h sur 24, il fait très chaud. Cependant, les écarts de température peuvent être grands d'une journée à l'autre: une journée il fait 34C et le lendemain il peut faire 7C.
Voilà nos péripéties des derniers jours, nous comptons rester environ 2 semaines sur le continent Alaska et il se peut que nous ayons de longs silences, mais nous referons surface.

Gilles et Danielle